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Le boiteux, Pascal Basset-Chercot, Policier/Polar

Le zoo du pendu – Pascal Basset-Chercot

9782266141130_1_75Edition lue : Pocket ( 2005 )

Nombre de pages : 244

Genre : Policier

Résumé :

L’inspecteur Déveure, toujours en délicatesse avec ses chefs, est expédié dans un zoo miteux de province pour surveiller Didi, un petit mongolien de quatorze ans, fils d’un député qui vient d’être la cible d’un attentat. Dans la réserve, il fait très chaud. L’odeur des fauves, des singes et des hyènes est insupportable. Didi, qui passe son temps devant la cage aux lions, disparaît le jour même où le gardien africain se fait dévorer par un crocodile. Le directeur du zoo – grand amateur de boissons alcoolisées – s’en lave les mains. La mission de Déveure commence mal. Les humains en liberté sont plus inquiétants que les bêtes enfermées. Au milieu de cette débandade provinciale et animale, l’inspecteur garde difficilement son flegme…

Blabla :

Il m’a fallu un moment pour me décider à lire ce bouquin… et quand je m’y suis mis, j’ai bien failli l’abandonner au bout de la 30ème ou de la 40ème page. Pourquoi ? Bonne question. Tout ce que je sais, c’est que je n’arrivais pas à rentrer dedans, mais aussi que les personnages, tous autant qu’ils étaient, me laissaient complètement froid.

Du coup, je me suis forcé, et j’ai bien fait, puisque j’ai vraiment fini par m’amuser avec cette enquête.

Pour ce qui est de l’histoire, s’il y a mieux, elle est toutefois correcte et plutôt bien fichue.

Alors, oui, nous avons le cliché de l’inspecteur de police peu apprécié par ses supérieurs qui ont tendance à désapprouver ses méthodes. Dans cette histoire, il s’appelle Déveure, mais que beaucoup ont surnommé « Le boiteux ». Et notre boiteux, donc, se retrouve à devoir jouer les nounous pour un adolescent trisomique du nom de Didi. Un gamin expédié dans ce zoo par un père soucieux de le dissimuler. Parce que le père de Didi n’est pas n’importe qui. Il s’agit en fait d’un député ayant échappé à un attentat qui aurait dû lui coûter la vie. Alors forcément, faut avoir le fiston à l’œil, s’assurer que ses ennemis ne pourront pas lui mettre la main dessus pour l’atteindre à travers lui. Une sacrée grosse responsabilité qu’on a mis sur les épaules du boiteux. D’autant que tout ne se passe pas exactement comme prévu… car rapidement, Didi est porté disparu.

Le récit tourne donc principalement autour de la disparition de Didi. Une grande partie de l’action se déroule au sein du zoo, zoo qui semble quelque peu frappé de malchance dernièrement. Des animaux meurs, un employé est retrouvé dévoré par un crocodile, et maintenant ça ! A croire que le sort s’acharne sur ses propriétaires.

Si les personnages ne sont pas toujours très originaux, le texte a heureusement pas mal d’humour, de fait que ça ne m’a excessivement dérangé. J’ai ricané à de nombreuses reprises, d’autant que le narrateur n’est autre que Déveure lui-même. Un type du genre antipathique, cynique et qui, comme c’est souvent le cas avec ce genre de personnage, n’a pas sa langue dans sa poche.

Et puis, que dire de son second? Généralement, c’est vrai que quand un duo de policiers/détectives/autres nous est proposé dans ce genre de récit, le second a tendance à être l’inverse de son comparse de premier plan. Histoire de faire du contraste quoi, que quand l’un se laisse emporter par son caractère un peu trop extrême, l’autre soit là pour tenter de le calmer. Ici, ce n’est pas tout à fait ça. Car Granier est plutôt taillé sur le même modèle que son collègue le boiteux. Oh, ils ont des différences, c’est sûr… mais quand l’un donne des baffes… et bien l’autre en donne aussi. C’est systématique. Ils sont d’ailleurs passés maîtres dans l’art de la distribution de baffes en duo. Pas un pour rattraper l’autre, ce que j’ai personnellement trouvé très drôle.

Pour ce qui est de l’enquête, j’ai trouvé qu’il n’était pas facile de deviner le pourquoi du comment de toute cette histoire. Après, peut-être est-ce moi qui suis nul à ce petit jeu, mais pour le coup, je me suis vraiment laissé avoir comme un bleu.

En bref, un roman que j’ai surtout apprécié pour son humour et qui me donne envie de découvrir les autres titres mettant en scène l’inspecteur Déveure.

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